Les difficultés des femmes agricultrices de la Moyenne Guinée face au manque d’eau pour le maraîchage

C’est la période de la contre-saison pour les agriculteurs en Guinée. Elle est essentielle car elle permet de diversifier les revenus et de garantir l’approvisionnement alimentaire en produisant des cultures pendant la saison sèche, là où l’eau et l’irrigation sont disponible. La contre-saison assure une production continue et réduit la dépendance des agriculteurs aux longues saisons de pluie.

Dans la plupart des régions administratives du pays, notamment à Mamou et Labé en Moyenne Guinée, le maraichage est très développé. C’est une source essentielle de revenus et de sécurité alimentaire. Malheureusement, les femmes agricultrices, majoritaire dans la pratique du maraichage en Guinée selon certains observateurs, font face à des défis considérables, notamment le manque d’eau pendant cette contre-saison.

Dépendance aux Systèmes Pluviaux

L’agriculture en Guinée dépend des systèmes pluviaux, les pluies saisonnières. On estime à 97 % la production agricole dépendante de ce système, les périodes de sécheresse peuvent gravement compromettre la récolte. Dans toutes les zones agricoles, le manque d’eau limite dangereusement la capacité des femmes à cultiver des légumes, essentiels à leur subsistance et à celle de leurs familles.

A Koundara, une agricultrice arrose son champ.

Faute de moyens, ces femmes agricultrices n’ont très souvent pas accès aux technologies d’irrigation. Les infrastructures d’irrigation sont très rares, et même lorsque disponibles, elles ne sont pas toujours accessibles financièrement. Les solutions comme les motopompes ou les systèmes de collecte d’eau de pluie sont essentiels, mais leur coût reste un obstacle majeur. Les marigots ou rivières aussi, auprès desquels les femmes développent leurs cultures, tarissent maintenant à des périodes inattendues.

Ce manque d’eau décourage non seulement la production, mais elle entraîne aussi une baisse des rendements et donc une augmentation des prix des légumes en période de pénurie. Cela crée un cycle vicieux : les femmes doivent payer plus pour les produits qu’elles n’ont pas pu cultiver, ce qui limite leur capacité à investir dans leurs exploitations.

Le manque d’eau constitue donc un obstacle majeur pour les femmes agricultrices de la Moyenne Guinée, impactant leur capacité à pratiquer le maraîchage. Pour surmonter ces défis, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Il faut par exemple, sensibiliser les femmes aux techniques d’irrigation et de conservation de l’eau, collaborer avec des ONG pour introduire des technologies d’irrigation abordables et faciliter l’accès au financement pour permettre l’achat de matériel d’irrigation. En mettant en place des solutions adaptées, il est possible de soutenir ces femmes dans leur lutte pour une agriculture durable et rentable.

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