Le Ministre Félix Lamah en Guinée Forestière, pour vérifier l’application de l’interdiction de la transhumance transfrontalière

Le Ministre de l’Élevage, M. Félix LAMAH, était mercredi 29 octobre dernier, dans la sous-préfecture de Guéasso (préfecture de Lola) pour voir l’état d’avancement des opérations de déguerpissement des transhumants transfrontaliers.

Conformément à la décision du Gouvernement interdisant la transhumance transfrontalière, le Ministre, accompagné des forces de défense et de sécurité ainsi que des conservateurs de la nature, a tenu à constater personnellement le déroulement des opérations et à s’assurer qu’elles se mènent dans le calme et le respect des populations.

MINISTRE DE L’ELEVAGE FELIX LAMAH

Le Ministre a rappelé qu’il s’agit d’un travail de longue haleine, compte tenu du nombre important de têtes de bétail concernées. Ces opérations se poursuivront dans les préfectures de Beyla et Macenta, afin de garantir la stabilité et la quiétude au sein des communautés locales.

Le gouvernement guinéen a interdit temporairement la transhumance transfrontalière sur l’ensemble du territoire national, du 1er janvier au 1er mars 2026, pour préserver la paix sociale, la sécurité et les ressources naturelles. Cette mesure ne concerne pas les animaux destinés à la consommation et à la commercialisation, qui nécessitent une autorisation d’importation préalable.

Cette interdiction est motivée par le manque d’espaces pastoraux aménagés, le maintien de la paix sociale entre agriculteurs et éleveurs, la sécurité des populations, et la préservation de l’environnement.

Il faut tout de même noter que les animaux destinés à la commercialisation et à la consommation ne sont pas concernés, mais ils doivent obtenir une autorisation préalable d’importation.

La transhumance transfrontalière en Guinée a des impacts négatifs, principalement des conflits entre éleveurs et agriculteurs dus à la divagation des animaux dans les champs, à la dégradation des pâturages et à la compétition pour l’eau. D’un autre côté, elle contribue à l’intégration sous-régionale et à l’approvisionnement en viande, tout en permettant aux animaux d’accéder à des pâturages plus verts et en évitant les maladies des zones marécageuses. Les autorités guinéennes tentent de gérer ces impacts par des protocoles d’accord, des dates limites de sortie pour les troupeaux étrangers, et des interdictions temporaires, mais des problèmes structurels persistent.

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