L’agriculteur guinéen est l’un des plus grands responsables des changements climatiques en Guinée. Et pour cause, l’agriculteur, chaque année, détruit et brûle. Le feu détruit à la fois la flore et la faune.
C’est pourquoi, selon El Hadj Mamadou Saidou Diallo, il faut le sédentariser. Une fois qu’il est circonscrit à un endroit précis pour son exploitation, qu’il est obligé d’amender pour vivre, il limite l’agression de l’environnement. Deuxièmement, il faut pratiquer l’agroécologie. Troisièmement, il faut faire l’apiculture, l’élevage des abeilles.
Pour El Hadj Mamadou Saidou Diallo, « l’apiculture a l’avantage de multiplier le nombre d’abeilles dont la disparition correspondrait à la disparition de l’humanité. Parce que l’abeille, c’est l’élément essentiel de pollinisation. D’ailleurs, quand tu fais un champ, tu mets une ruche à côté, tu vas récolter plus que ce que tu avais l’habitude. Au point qu’aux Etats-Unis, les apiculteurs louent leurs ruches aux grands exploitants agricoles et ils les déménagent par avion parfois et les envoient pour les installer dans les plantations. Après la récolte, ils déménagent et ils sont payés. Alors, l’apiculture, c’est également une vache à lait. Tu prends une ruche kenyane, une fois qu’elle est construite, elle est posée, chaque canette de récolte, 4, 5, 10 litres de miel, peut-être 3 ou 4 kilos de cire, et ça, c’est de l’argent. »
L’agriculteur guinéen change de lieu chaque année. Et puisque souvent il n’a pas les moyens d’aménager son champ après avoir abattu les arbres, il brule. Malheureusement, il détruit tout avec ce feu.
El Hadj Mamadou Saidou Diallo trouve cette situation dramatique et demande à tous d’éviter les feux de brousse : « il faut combattre les feux de brousse. Je ne sais pas dans les autres régions, mais dans ma région, Koundara, Gaoual, jusqu’à Télimélé, chaque année, la forêt brûle. Toute la nature brûle. C’est dramatique. Les jeunes plants qui étaient en train de repousser pour densifier la forêt brûlent. Les animaux qui étaient là, certains dans le sol, pour meubler le sol pour qu’il soit plus vivant, pour qu’il produise plus, sont tués par le feu. À plus forte raison les petits animaux et les insectes qui y circulent. Il faut combattre le feu de brousse par tous les moyens. L’exploitation de la forêt doit être réglée de telle sorte que ce soit les besoins justifiés par des ressources qui ont déjà atteint l’âge d’exploitation qui soit fait. Si on laisse à ceux qui vendent, la liberté d’abattre les arbres et de prendre des planches, c’est parfois, ou souvent, des arbres qui n’ont pas atteint l’âge d’être coupés qu’ils coupent, au point que lorsque la planche commence à sécher, elle se tord, elle n’est pas assez solide. »
Il y’a des solutions pour combattre efficacement contre les feux de brousse. Selo El Hadj Mamadou Saidou Diallo, il faut d’abord sédentarisez le paysan, il ne mettra plus le feu pour brûler son champ. Le feu est un auxiliaire nécessaire de l’agriculteur, si chaque année il défriche la forêt. Donc, fixer le paysan et lui apprendre que son ennemi, c’est le feu de brousse. Lui donner une ruche. Quand il met la ruche à côté de son champ ou dans la forêt, il ne va pas brûler. Parce que la ruche va lui coûter 100 000 à 200 000 francs, mais va lui rapporter encore plus d’argent estime le spécialiste. C’est la meilleure façon d’encourager les gens à faire de l’agroécologie. Associer l’élevage, l’agriculture, l’apiculture, conserver la faune, etc., pour sauvegarder l’environnement.